Devenue un véritable Best-seller de la marque Saucony au fil des années, la Peregrine ne cesse de faire de plus en plus d’adeptes dans le milieu du trail. Et pour cause… Chaussure de trail polyvalente par excellence, plutôt légère et dotée d’une bonne accroche, c’est la chaussure qui s’adapte à tout type de terrain. En 2020, c’est au tour des Peregrine 10 de succéder aux Peregrine 8, sans passer par la case Peregrine 9. La marque a toutefois souhaité décliner la gamme en 3 modèles : les Peregrine 10, les Peregrine 10 ST et les Peregrine 10 Goretex.
Moi-même fan inconditionnelle de ce modèle, j’ai connu toutes les versions de cette chaussure depuis sa création (et ça date…). J’ai pu voir ainsi les changements opérés au fil du temps et je suis ravie de vous livrer le test de cette dernière version. Ce nouvel opus a subi quelques ajustements qui en font un modèle particulièrement abouti. Je vous détaille ça tout de suite…
Première approche
Reçues juste avant le confinement, j’étais pressée de les tester pour voir les améliorations que la marque avait apportées au modèle… Mais, il m’a fallu patienter deux mois… Dans l’attente, j’ai pu néanmoins me faire une excellente première impression …
Visuellement, le modèle à tester est noir et rouge. De couleur très sobre donc, ce qui pourrait manquer de “peps ” aux yeux de certaines traileuses. Pour ma part, j’y ai vu un sacré avantage : je pourrai l’assortir beaucoup plus facilement à mes tenues, le noir s’accordant avec tout 😉. Pour celles qui la désireraient plus claire, la version 10 femme de la Peregrine existe également en violet pâle.
Comme pour toutes les versions antérieures, les mêmes constats s’imposent :
la chaussure est légère quand on la soupèse, et la semelle est particulièrement flexible ce qui garantie au pied une liberté de mouvement afin d’épouser parfaitement tout type de terrain. Elles sont toujours aussi « fit-ées » – entendez pour pieds étroits – ce qui correspond parfaitement à ma morphologie mais qui pourrait éventuellement moins convenir à des pieds larges, ayant besoin de plus de place pour les orteils.
Quelques différences me sautent aux yeux :
- Les crampons sont toujours de taille importante mais le dessin de ces derniers est différent. Ils semblent légèrement plus espacés. Cela va-t-il changer quelque chose ? En principe, cela devrait permettre à la boue de moins stagner sous la semelle par rapport aux versions antérieures.
- Le mesh n’est plus le même que sur la version 8. Il a l’air plus résistant. A voir dans la pratique car c’était un défaut qui revenait souvent, dans la bouche des utilisateurs de la version antérieure.
- Un pare-pierre fait son apparition. Ce dernier manquait également sur la Peregrine 8.
- Les œillets de laçage sont légèrement différents et un système d’élastique a été rajouté pour permettre de ranger les lacets.
Il n’y a plus qu’à les enfiler. Toujours aussi confortables ! Comme dans des chaussons ! Je me sens bien maintenue au niveau du talon (peut-être même légèrement plus que sur la dernière version) et au milieu du pied. Cela me permettra de ne pas avoir le pied qui tourne sur les terrains techniques et irréguliers. J’ai l’impression d’avoir un peu plus de place pour les orteils qu’auparavant.
L’amorti est toujours bien présent sans être toutefois excessif. Les lacets se rangent très facilement, grâce au système élastique. Bref, j’ai hâte que le confinement se termine pour aller tâter le terrain…
Caractéristiques de la Peregrine 10 :
- Semelle intermédiaire PWRRUN+ : amorti et retour d’énergie
- Empiècements en TPU : maintien
- Empiècements en mesh : respirabilité
- Renfort au talon : stabilité
- Semelle extérieure PWRTRAC avec crampons : adhérence, accroche et durabilité
- Drop : 4 mm
- Poids: 266 g en taille 40
- Coloris : noir et rouge ou violet pâle, noir et rose
- Prix : 130 € (actuellement 98 € sur I-run)
Sur le terrain
Ouf ! Le confinement étant terminé, je vais enfin pouvoir tester ces petits bijoux. Dans un premier temps, en Ile-de-France (rayon de 100 km oblige…) puis en montagne. Pour tester sa polyvalence, rien de tel que de varier les terrains : sable, boue, terrains techniques, humides ou caillouteux, bitume… Je les ai traînées partout ! Comme sur les modèles antérieurs, aucune surprise sur ce point : les Peregrines 10 sont tout terrain !
Accroche et adhérence
La matière de ses crampons ainsi que leur dessin lui permettent d’avoir à la fois une étonnante accroche, notamment en descente, et une très bonne adhérence dans la boue ou sur des surfaces mouillées. La grosseur de ses crampons permet d’être à l’aise sur toutes les surfaces des sentiers et donne confiance sur tous les terrains, et ce, peu importe les conditions météorologiques.
Stabilité
Le talon semble encore mieux maintenu que sur les anciens modèles. Le pied ne bouge pas d’un poil dans la Peregrine sans avoir l’impression d’être trop serré pour autant, bien au contraire. Les orteils sont à l’aise à l’avant. Je précise toutefois que mon pied est fin, je ne peux dire s’il en serait autant pour un pied plus large… A essayer donc avant tout achat 😉. La chaussure épouse naturellement les reliefs du terrain et dévers. Je n’ai pas ressenti la sensation d’avoir les chevilles qui « vrillent » comme dans certaines chaussures que j’ai pu tester.
Amorti
L’amorti de la Peregrine 10 est présent sans être excessif. A la fois, confort, dynamisme et légèreté sont donc garantis. La chaussure est moelleuse tout en offrant un bon retour d’énergie. Attention toutefois à ne pas faire trop de parties bitumées car la semelle reste un peu « raide » pour la route.
Mesh
Le mesh maintenant… La Peregrine 8 avait un mesh qui apparaissait comme trop fragile pour beaucoup de traileurs (moi-même n’ayant pourtant jamais rencontré ce soucis-là). Afin d’analyser au mieux l’évolution possible du modèle sur ce point, j’ai volontairement poussé mon test sur un peu plus de 2 mois (contre 1 mois en général). Au vu du matériau, j’avais l’impression qu’une des améliorations principales de la chaussure était portée sur ce point… Je ne me suis pas trompée. J’adore les terrains techniques et je m’en suis donnée à cœur joie… 25 bosses, Beaufortain, cailloux, racines : le type de terrain qui met à mal les meshs les moins résistants… Et bien pour le moment, aucun signe de fatigue du textile, aucun décollement de semelle ou pare-pierre. Les matériaux semblent très solides tout en étant souples. La marque a pris note des insatisfactions passées pour arriver à une version clairement aboutie sur ce point. A voir sur le long terme…
Autre point sur lequel j’ai été agréablement surprise, le mesh n’est pas waterproof mais il résiste quand même bien à l’eau. J’ai pu le constater lors de sorties pluvieuses. En outre, il est très respirant et je n’ai eu aucun frottement ni inconfort lors de mes diverses sorties.
Technologie à la loupe
Les technologies de cette nouvelle version ont quelques peu évoluées. Saucony a gardé la technologie PWRTRAC pour les crampons. Ce caoutchouc solide et adhérent, offre une accroche exceptionnelle et une résistance optimale à l’abrasion. Il y a toujours un Rock Plate efficace pour aider à se protéger contre les rochers et pierres.
La semelle intermédiaire, quant à elle, a changé de matériau. Elle est dorénavant faite de la nouvelle mousse PWRRUN de Saucony. Le PWRRUN est une nouvelle version du matériau Everun utilisé précédemment, qui rend la chaussure à la fois plus légère et plus amortie.
La tige de la chaussure s’éloigne du fit ISO souvent fragile comme les utilisateurs de la version 8 avaient pu le constater. Sa conception est plus traditionnelle en mesh léger avec superposition synthétique. Le mesh n’est pas waterproof (contrairement à la version 10 gore tex) mais résiste tout de même bien à l’eau.
La stabilité au talon est renforcée et la Peregrine est maintenant dotée d’un pare- pierre efficace qui permet de protéger les orteils.
La marque a intégré une bande élastique pour ranger les lacets et éviter ainsi que ceux-ci n’accrochent des bâtons ou débris en course.
Ligne d’arrivée
La Peregrine de Saucony présente un très bon équilibre entre confort moelleux, performances, légèreté et accroche efficace. Son drop de 4 mm permet d’adopter une foulée essentiellement médio-pied. Idéale pour les trails courts, moyens et longs mais également pour les ultras, et ce quel que soit le type de terrain (à condition qu’il n’y ait pas trop de parties bitumées).
La version 10 est à mes yeux la version la plus aboutie de ce modèle devenu best-seller de la marque. Elle ravira les adeptes de ce modèle et les nouveaux qui voudraient l’adopter. Longue vie à la Peregrine de Saucony !