Test Lululemon – Chaussures de trail Beyondfeel

Lululemon, le confort avant tout

Marque canadienne née en 1998, Lululemon conçoit initialement des tenues de sport confortables, notamment pour le yoga. Derrière un nom difficile à prononcer pour les Japonais, qui a amusé son créateur Chip Wilson, homme d’affaires et philanthrope, se cache une entreprise, qui occupe une place conséquente dans le monde du sportswear. En effet, fabriquant de vêtements hyper-confortables, au design incomparable, Lululemon a même équipé l’équipe du Canada pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Le symbole, entre une tête de femme stylisée et la lettre grecque oméga, annonce la tendance.

Lululemon s’insère dans le monde du trail, en présentant un seul modèle de chaussures : la Beyondfeel. La chaussure a donc fait l’objet d’un test complet, de la part de la rédaction du P’tit Trailer.

L’essentiel

• Drop : 10 mm
• Amorti : très bon
• Utilisation : trail-running
• Type de foulée : universelle
• Terrain : montagne
• Distance : jusqu’au maratrail et plus
• Taille : du 7 au 14
• Poids constaté : 375 g en taille 46
• Couleur testée : gris
• Matériaux : mousse supercritique* pour la semelle, mesh sans couture, semelle extérieure en caoutchouc haute-abrasion, crampons en TPU.
• Prix : 168 USD (environ 153 €)

Pour en savoir plus

Sur le terrain

Je connaissais la marque Lululemon depuis quelques temps. Ce qui m’avait frappé, au premier abord était la qualité des textiles utilisés, pour leurs tenues de yoga et de gym. Aussi, je fus surpris d’apprendre, que Lululemon concevait des chaussures de running et de trail. L’occasion était trop belle pour ne pas s’y intéresser, de plus près. Les chaussures ont donc été testées sur deux trails de 20 km chacun :  au cours du trail Entre Caves et Châteaux, dans le Vendômois (lire ici) et pendant le 20 Belledonne (lire l’article), une des 12 courses de l’Ut4m, dans la région grenobloise.

L’unique modèle de la marque, dénommé Beyondfeel, a donc parcouru 3 heures de sentiers forestiers, légèrement escarpés et 4 heures en terrain montagnard plus technique, pour un total de 2500 m de dénivelé positif environ.

Amorti, accroche et confort

Je dois bien avouer, que la chaussure a bien résisté à l’abrasion du terrain, car elle n’a pas été ménagée. On a affaire là, à un modèle confortable, doté d’un excellent amorti. Je n’ai rencontré aucun problème, lors des descentes franches, sur les pentes du Recoin à Chamrousse. La chaussure bénéficie en outre d’une accroche correcte, grâce à des crampons efficacement répartis. Ça ne glisse pas sur les cailloux des pistes et on peut aborder les descentes sereinement.

Pour la semelle, la Beyondfeel utilise de la mousse supercritique*. Elle absorbe bien les chocs du terrain, peut-être même un peu trop, pour ceux qui aiment les semelles plus rigides. Personnellement, je préfère mon petit confort même si la chaussure est moins dynamique, qu’une Altra Mont-Blanc (test ici) ou une XT 8 de chez Evadict, maintenant Kiprun. Cette mousse supercritique* permet d’aller sans doute plus loin qu’un maratrail.

* La mousse supercritique qu’est-ce que c’est ?

Un fluide supercritique (dioxyde de carbone) est combiné à un matériau polymère, généralement de l’EVA (Éthylène Vinyl Acétate) ou du PU (Polyuréthane), pour créer une structure en mousse. Le résultat est une mousse avec une structure microcellulaire très uniforme, où les bulles de gaz sont uniformément dispersées dans tout le matériau. Ce type de technologie, de semelle intermédiaire a été conçu pour offrir un équilibre optimal entre légèreté, réactivité et amorti.

Le laçage

Les lacets et la languette tiennent bien en place. Cela permet au pied de ne pas glisser dans la chaussure, afin d’éviter tout risque de traumatisme aux orteils. J’ai donc été surpris, par l’efficacité du serrage. La languette assez épaisse et d’une longueur suffisante évite tout serrage intempestif, sur les muscles releveurs du pied. Ajouté à cela, des inserts en silicone viennent consolider les passants des lacets

Le look

Avec un design assez sobre, le modèle reste discret mais néanmoins efficient. On peut sans doute le porter en dehors de toute activité sportive. Ce que l’on remarque en premier, à part la semelle assez épaisse, ce sont les deux pièces en caoutchouc, de chaque côté. Celles-ci servent sans doute à maintenir le pied et à donner un peu de rigidité à la chaussure. Évidemment, en terrain technique, il n’est pas rare que les pieds partent dans toutes les directions, provoquant ainsi des traumatismes articulaires.

Détails

Le mesh est quant à lui résistant et n’a pas été traumatisé par la sortie en montagne. Lululemon a même doté son modèle d’inserts en silicone, à l’arrière pour maintenir une boucle, servant à porter les chaussures ou à les retirer ; pratique. A l’avant, on en retrouve en guise de pare-pierre, mais celui-ci pourrait être plus conséquent. Notons également les détails réfléchissants à l’avant et à l’arrière, et des renforts en mousse, pour protéger les côtés du pied. Cela fait de la Beyondfeel Trail une chaussure taillée pour tous les terrains.  Après être passé dans quelques flaques et rivières, le modèle a bien évacué l’eau. Pas de soucis de frottements non plus, car on ici un chaussant confortable.

Ligne d’arrivée

Tout ce que l’on peut dire, afin d’éviter les grands discours, c’est que la Beyondfeel Trail a tenu ses promesses, sur plus de 40 km et 2000 m de dénivelé positif, sur des terrains très techniques avec cailloux, racines et débris variés. Pour ce qui est des plus grandes distances, dans le domaine de l’ultra et dès qu’on dépasse les 50 km ; je m’interroge mais c’est le cas de la plupart des modèles.

Au cours de ces péripéties, la chaussure n’a pas bougé et a conservé toutes ses qualités. La marque Lululemon a donc de l’avenir dans ce secteur.

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