Test CIMALP : Les chaussures de trail évolutives – 864 Drop Control –

Cimalp, société française spécialisée, dans les vêtements de montagne, développe une nouvelle chaussure de trail à drop variable. Les chaussures de trail running à drop évolutif ; il fallait y penser. Cimalp propose cette chaussure pour encourager le coureur en montagne, à obtenir une foulée moins traumatisante pour le corps. En effet, l’attaque de la course, par l’avant du pied génère moins de traumatisme au niveau des articulations que l’appui par le talon. La chaussure Cimalp est donc livrée avec trois paires de semelles, permettant de passer d’un drop de 8 mm à 4 mm.

Parce que tous les coureurs sont différents, Cimalp a mis en place un programme d’accompagnement réalisé avec des professionnels du sport et de la santé.
Le principal objectif est d’évoluer progressivement vers le drop 4 mm (foulée naturelle moins traumatisante).

Une fiche programme est donc jointe pour permettre cette évolution.

De plus, l’entreprise s’associe avec la marque italienne Vibram, dont la renommée n’est plus à faire. La chaussure utilise donc une semelle en megagrip pour une accroche et une adhérence à toute épreuve.

Le concept novateur du drop progressif s’adresse aux coureurs qui souhaitent

• Évoluer progressivement vers la foulée la plus naturelle possible (drop plus faible), sans passer brutalement à un drop faible et risquer des blessures à court terme
• Courir de manière performante et moins traumatisante, en limitant les blessures dans le temps
• Acquérir une chaussure de trail polyvalente, pour tous types de terrains et distances.

Drop : Le drop (exprimé en millimètres) est la différence de hauteur entre le talon et l’avant du pied, soit la différence entre l’épaisseur de la semelle à l’arrière et à l’avant de la chaussure.

Partie technique

• Taillée pour tout gabarit, tout terrain
• Convient pour des sorties courtes (15/20 km), moyennes (40  km) et longues (jusqu’à 80 km)
• Semelles Vibram : accroche et durabilité certifiées
• Pare-pierres renforcé et ultra-résistant
• Tige basse en mesh respirant pour une aération optimale
• Construction tige “seamless” sans couture
• Languette en lycra type “chausson” avec rangement lacets
• Contrefort pour une stabilité optimale.
• Poids : 295 g sans semelles – 325 g en drop 8 – Pointure 42
• Isolation : Toutes saisons
• Prix : 99,90 euros
• Type de foulée : universelle (ou neutre)
• Taille : 40 à 47

En première approche

Lorsque je sors les chaussures de leur boîte, c’est pour découvrir une paire aux couleurs sobres (extérieur noir et chaussant rouge). La semelle laissant également entrevoir des crampons à toute épreuve.

J’y trouve aussi un sachet contenant les trois paires de semelles intérieures numérotées. Elles permettent ainsi de passer d’un drop de 8 mm à un drop de 4 mm. La fiche programme explicative est assez succinte. Ce qui attire aussi l’œil, c’est la présence de trois traits colorés sur la partie inférieure de la chaussure, rappelant ainsi le système du drop progressif.

Autrement, le logo de la marque Vibram se veut rassurant. Il permet d’entrevoir les pentes escarpées et rocailleuses que l’on va gravir et descendre en toute sécurité avec ce type de chaussures.

Conditions du test

Sortie au Parc de Saint-Cloud

• Durée : 1 h 30
• Terrain : sentiers forestiers avec des monotraces parsemées de pierres et de racines, chemins larges en terre avec cailloux.
• Semelle intérieure : utilisation de la semelle drop 4 mm.

Nulle doute que cette première sortie, permet de me faire une idée sur les chaussures Cimalp. Bien qu’étant quelque peu habitué à courir avec des chaussures zéro drop, je me risque sur le plus petit drop proposé par Cimalp. Le terrain est sec.  Les chaussures assurent une excelllente accroche et une bonne adhérence sur ce type de terrain. Je n’avais pas trop de doute de ce côté-là. J’apprécie le côté pratique du “range-lacet” placé sur le haut de la languette. Les lacets ont une longueur correcte mais il ne faudrait pas qu’ils soient plus courts. Je ne suis pas gêné par le poids de la chaussure. Le maintien est bon. Le drop de 4 mm rend en effet la foulée plus dynamique. Je me sens comme projeté en avant.

Sortie longue au Parc de Saint-Cloud

• Durée : 3 h 30
• Terrain : le même que pour la première sortie
• Semelle intérieure : utilisation avec semelles orthopédiques seulement

Partant de ce fait, la seconde sortie, un peu plus longue, que la première me permet de tester les chaussures avec des semelles orthopédiques. En effet, je les utilise pour lutter contre le syndrome de l’essuie-glace. De part le fait, je ne compte pas suivre le programme à drop évolutif proposé par Cimalp.

Cette sortie me permet donc de tester l’amorti de la chaussure sur une durée plus longue et son maintien lorsque j’utilise mes propres semelles. Aucun souci dans les montées et les descentes, la chaussure répond bien. Cela étant, elle me paraît même assez dynamique. Je cours un peu plus sur l’avant du pied bien que je n’utilise pas les semelles intérieures fournies par la marque. Le drop de ma semelle orthopédique doit sans doute être équivalent avec le drop proposé, le plus faible (4 mm).

Sortie en montagne

• Lieu : le domaine des Arcs (près de Bourg Saint-Maurice)
• Durée : randonnées de 2 h à 4 h et sorties trail (une dizaine) entre 2 h   et 5 h 30
• Dénivelé positif : de 200 m à 1500 m
• Terrain montagnard : monotraces avec rochers et racines, chemins avec des cailloux, pierriers …
• Semelle intérieure : utilisation avec semelle orthopédique seulement.

Je profite donc de passer trois semaines à la montagne, à 1800 m d’altitude, pour tester les chaussures Cimalp. Dans ces conditions, j’utilise toujours mes semelles personnelles.

Lors des premières sorties, sur des pentes parsemées de cailloux, je m’aperçois que l’accroche et l’adhérence des chaussures est toujours excellente. L’association avec Vibram est vraiment une réussite car elle transforme ces chaussures en véritable “4×4“. Aussi bien en montée qu’en descente, je n’ai pas crainte de glisser ni de déraper.

D’autre part, le pare-pierres joue son rôle à merveille. En effet, je ressens à peine les cailloux qui viennent heurter mes chaussures lorsque je descends en courant ou en marchant.

Lors des sorties les plus longues (de 4 h à 5 h 30), les pieds ont été bien maintenus. A ce propos, les lacets sont restés bien en place dans leur rangement. De plus, je n’ai ressenti aucun frottement sur les pieds. Cela est sans doute dû à la conception sans couture du mesh de la chaussure. D’autre part, la progression est toujours restée dynamique et peu traumatisante, lors de ce stage en montagne.

Pour conclure

En ce qui me concerne, je suis assez conquis par le produit. Il me laisse entre autres entrevoir de belles perspectives. Je réutiliserai donc les chaussures Cimalp prochainement pour parcourir toute ou partie des 220 km de l’Ultra Tour du GRP 2019.
La chaussure Cimalp est vraiment une chaussure tout terrain. Elle s’utilise aussi bien avec le programme de drop progressif proposé par la marque qu’avec ses propres semelles. Cela dit, l’alliance des deux me paraît cependant difficile car le pied se retrouve alors à l’étroit.

Par ailleurs, la semelle extérieure, de la marque Vibram est vraiment un atout. Elle permet ainsi de défier toutes les pentes avec tous les revêtements aussi bien en randonnée, qu’en course à pieds.

“La chaussure Cimalp : un concept plus qu’une chaussure.”