L’Ultra Tour est une des courses du GRP (Grand Raid des Pyrénées). Il s’agit d’une boucle de 220 km avec 12500m de D+. Cette course se déroule sur le principe de l’autosuffisance. Elle impose aux coureurs une certaine autonomie.
Lorsque l’on s’engage sur ce type d’aventure, il est important de porter une attention particulière à son équipement et notamment à la préparation de son sac à dos. En effet, celui-ci sera notre fidèle compagnon pendant plusieurs jours.
Préparer son sac, c’est non seulement y disposer le matériel obligatoire (à avoir en permanence) mais aussi prendre en considération la possibilité d’avoir un ou plusieurs sacs de délestage sur les bases de vie.
Quel sac de course choisir ?
Le marché du trail running propose à l’heure actuelle une multitude de sacs à dos. Il n’est alors pas facile d’y faire son choix sans avoir testé le matériel au préalable. Plusieurs points essentiels sont à privilégier : le côté fonctionnel, l’ergonomie et la capacité du sac.
Le coureur le porte effectivement, au maximum sur trois jours pour l’Ultra Tour. Il faut donc le tester à l’entraînement (pour savoir si le sac n’occasionne pas de frottements par exemple ni de gêne à la poitrine pour les femmes). Personnellement, j’utilise le sac à dos Ultra Vest Olmo 12 L de chez Raidlight qui a déjà fait ses preuves sur l’UTMB 2017 (160 km ; 10000 m de D+) et plusieurs autres ultras.
Ce n’est pas le plus léger du marché (560 g contre 200 g pour les ultravestes) mais je suis à l’aise avec. On pourra également utiliser des modèles de type veste comme ceux proposés par Salomon, Ultimate, … qui sont plus ergonomiques et plus légers. La tendance allant de nos jours au minimalisme … Attention au prix quand même !
Extrait du règlement pour le GRP 2019 :
« Des contrôles de matériel obligatoire pourront être faits sur le parcours pour des raisons de sécurité, selon la décision de l’organisation. Tout coureur appelé à un contrôle est tenu de s’y soumettre. En cas de refus, le coureur sera disqualifié. Lors de la remise des dossards …. Un contrôle du matériel obligatoire est fait et l’organisateur interdira le départ à tout coureur ne présentant pas le matériel obligatoire, sans possibilité de remboursement … »
Quel matériel dans son sac de course ?
Il me paraît donc primordial de consulter le règlement de l’Ultra Tour, à la rubrique matériel obligatoire et d’imprimer la liste des accessoires désignés par l’organisation. Ensuite, cocher chaque élément pour vérifier si on le possède bien. Cela évite les achats de dernière minute à la boutique dédiée ou à la pharmacie. Autre désagrément possible ; se faire refouler par l’organisation lors du contrôle du sac. Il m’est déjà arrivé de dépanner un coureur à qui il manquait des piles. J’ai déjà vu un autre participant en délicatesse avec les bénévoles parce que son matériel n’était pas conforme (porter une attention particulière à l’indice de protection en schmerber de la veste imperméable). Il peut être utile, aussi, de lire la liste du matériel recommandé (en plus du matériel obligatoire) par l’organisation du GRP. En effet, le trailer est amené à évoluer dans un milieu naturel, montagneux où les conditions climatiques sont très variables.
Matériel Obligatoire pour l’Ultra Tour
- gobelet personnel pour boire les liquides (eau, coca et soupe) aux ravitaillements
- réserve d’eau minimum 1,5 litre
- réserve alimentaire
- deux lampes en bon état de marche avec piles ou batterie de rechange
- couverture de survie (de 2 m² minimum)
- sifflet
- bande élastique adhésive permettant de faire un bandage ou un straping
- veste imperméable et respirante, de type membrane ou enduction (minimum 10000 schmerber ; veste type KWAY ou poncho non acceptée)
- pantalon ou collant long de course ou corsaire avec chaussettes montantes (cette solution est acceptée uniquement si les jambes peuvent être intégralement couvertes)
- casquette ou équivalent
- vêtement chaud à manches longues, servant de seconde couche entre le t-shirt et la veste imperméable et respirante (par exemple polaire ou autre vêtement technique chaud) (*)
- gants couvrant intégralement les mains (moufles acceptées)(*)
(*) : L’Organisation peut décider avant le départ de la course de rendre cet équipement recommandé et non plus obligatoire, (en fonction des prévisions météorologiques).
Quelques remarques et astuces sur l’équipement
Le participant à un ultra-trail se pose souvent la question de la quantité de liquide à emporter. L’organisation du GRP impose d’avoir une réserve d’eau de 1,5 L minimum. Je prends donc deux gourdes (capacité 600 mL chacune), placées sur le devant du sac. J’en remplis une avec de l’eau et du sirop de grenadine (ma boisson préférée) et l’autre avec de l’eau gazeuse (Saint-Yorre ou autre). J’emporte également une poche à eau de 1,5 L, que je remplierai au tiers, dès le premier ravitaillement. L’avantage des gourdes ou flasques souples est de pouvoir y placer le liquide que l’on veut lors des ravitaillements plus facilement qu’avec une poche à eau.
J’utilise aussi des poches en plastique zippées (en vente chez Ikea) pour y placer le kit de pharmacie (ciseau, bande, « compeed », ..), les lampes frontales, les piles, la réserve alimentaire …
Pour cette dernière je prends une poche pour y mettre des bonbons « Aribo », une autre pour des amandes fumées et salées et une dernière avec les boulettes de Caroline. La variation de goût permet ainsi d’éviter la lassitude sur un ultra et d’évoquer quelques souvenirs gustatifs qui nous font aller encore plus loin …
Matériel recommandé et/ou conseillé (liste non exhaustive)
- téléphone mobile
- boussole, carte du parcours, roadbook
- gants, bonnet, vêtements chauds indispensables en cas de mauvaises conditions météo.
- bâtons télescopiques
- vêtements de rechange
- crème solaire, vaseline ou crème anti-échauffement.
Remarques sur le matériel conseillé
Pour ce qui est de l’équipement recommandé par l’organisation, l’expérience fait que j’emporte avec moi : le téléphone mobile, une carte du parcours imprimée et plastifiée, que j’accroche avec un élastique sur le côté du sac, une paire de lacets et les bâtons télescopiques. Le port de vêtements chaud dépend vraiment des conditions météorologiques. L’utilisation des bâtons est pour moi indispensable car ils permettent de progresser plus facilement et de soulager les jambes sur des courses aussi longues. Ceux que j’utilise (les micro trail race de chez Leki) sont constitués de trois brins repliables et « clipsables ». Ils se transportent facilement sur le devant du sac, à l’arrière et même dans la main. Lorsque le terrain devient trop technique (pierriers), je les range. J’emporte également, puisque cela tient facilement dans une des multiples poches du sac, un stick de crème solaire et un échantillon de crème anti-frottement (type “Nok“), de “l’Adiaril” pour stocker l’eau et du paracétamol en gélule.
Les sacs de délestage.
Extrait du règlement du GRP 2019 :
« … Sur les 3 bases vie (km 75, km 115 et km 170) pour le GRP 220 … il est proposé d’acheminer, depuis Vielle-Aure, des sacs contenant des affaires personnelles de rechange. Les sacs d’une contenance de 30 litres … »
Puisque l’organisation le propose, autant ne pas s’en priver même si cela représente beaucoup d’équipement pour certains. Un ultra ne se prépare pas « la fleur au fusil ». Pour le GRP 220, il y a donc la possibilité de faire acheminer trois sacs contenant des affaires personnelles de rechange. Dans chaque sac, je place alors les tenues de rechange : une paire de chaussures, un caleçon, un short, un teeshirt, un collant, un haut chaud et un buff. J’y ajoute des piles (au cas où) dans une poche zippée, une réserve alimentaire (bonbons, amandes, …) et du matériel pour les soins (bande, seconde peau, …)
Pour conclure.
Complet, mon sac à dos pèse environ 4,5 kg ; c’est le prix à payer pour avoir l’espoir de finir un ultratrail comme le GRP 220.