Home / Paroles de coureurs / ITW – BEÑAT MARMISSOLLE, LE TRAILEUR BASQUE PURE SOUCHE

ITW – BEÑAT MARMISSOLLE, LE TRAILEUR BASQUE PURE SOUCHE

Beñat

Beñat Marmissolle, nous dit tout à cœur ouvert

Beñat est un Basque bondissant, un champion ! Voilà comment j’aurais pu commencer son portrait. Seulement, il n’aime pas du tout que l’on parle de lui en ces termes. Ça le gêne, car il est pudique et réservé. Il le dit lui-même :

« Des champions, il y en a partout, celui qui se lève le matin pour son tout premier semi-marathon et qui le finit est un champion. Tout comme celui qui fait son premier 10 km, 5 km ou moins. On court tous avec nos envies, nos capacités et nos objectifs, on se donne les moyens d’y arriver. Moi je vise d’être le meilleur possible dans mes courses, mais je n’aime pas que l’on m’appelle champion. Je travaille juste pour être le meilleur. Il y a un champion en chacun de nous ».

La consécration

Depuis quelques années, il fait partie des références dans le monde du trail-running. Je suis persuadé, que beaucoup de monde ne le connaissait pas avant sa consécration et sa 3ème place à la Diagonale des Fous en 2021 (lire l’article)

Quand on présente un traileur comme Beñat, on est forcément obligé de parler de son palmarès impressionnant. Mais pour cela c’est facile ; il suffit de cliquer sur internet. Tout le monde peut le faire et je vous laisse le faire (pour en savoir plus). Moi je veux aller plus loin ; parler du bonhomme, de ce qu’il y a sous cette carapace, de sa vie autour du trail. Montrer que s’il parait éclabousser les courses en ce moment, cela ne se fait pas tout seul. C’est un bosseur impressionnant, mais qui garde une priorité : sa famille.

Rencontre

Alors, qui se cache derrière ce coureur qui ne quitte jamais son sourire et sa bonne humeur ?
Pour ceux qui me suivent et me connaissent, avec Le P’tit Trailer, je fais les choses différemment. J’y vais directement. Le plus simple, afin de connaitre une personne, est d’aller à sa rencontre, chez lui. Mais le bonhomme est difficile à attraper, non pas parce qu’il court vite (bon un petit peu quand même), mais il n’aime pas se mettre en avant. L’idée d’être vu avec un « journaliste » ne l’emballe pas. Il ne voudrait pas que les autres pensent qu’il « se la pète », comme il le dit.

Me voilà donc parti sur Tardets. Ce village de 500 habitants se situe en Soule. C’est une des 7 provinces de notre Pays Basque, au pied de multiples sommets et au bord d’une rivière. Depuis plusieurs générations d’agriculteurs, c’est ici que vit la famille Marmissolle.

Beñat

Beñat me donne donc rendez-vous dans sa maison pour un café, avant que l’on parte marcher sur la Madeleine : son terrain d’entrainement. J’arrive chez lui.

Première impression 

On parle d’un géant du trail mais il est tout petit, il fait ma taille. Cela commence donc par m’énerver car j’ai toujours dit que je ne pouvais pas être bon en trail car je suis court sur pattes. En 2 secondes, il explose ma bonne vieille excuse pour mon niveau pitoyable. Bon, trêve de plaisanterie. Il m’accueille avec son fils Natan, 12 ans et sa compagne Cendrine (ne pensez pas que je prendrais une tôle à la dictée de Bernard Pivot, leurs prénoms s’écrivent bien comme ça). Beñat est hyper accueillant. Il me met aussitôt à l’aise. J’ai l’impression d’être avec un ami. Je me sens comme à la maison. La famille ; il en parle tout le temps. Cela reste vraiment une priorité.

Autour d’un café

On passe par le sous-sol. En effet, son grand-oncle, dont il s’occupe vit au-dessus. En pénétrant dans le garage, on rentre vite dans son univers : des chaussures partout, des appareils de musculation, des presses et autres altères, des vélos, des tenues, … Direction le café, enfin presque, il court plus vite qu’il ne fait le café. Soi-disant la machine est neuve et donc il ne sait pas s’en servir, balivernes. Heureusement, Cendrine a rattrapé le coup car mon café, qui était censé être un expresso, il me l’avait servi dans un bol. Il était trop long pour un expresso. C’est comme en course, il voit tout en grand. On commence à rentrer dans le vif du sujet. A les regarder et les écouter, on sent immédiatement un univers familial sincère est vrai. Une famille bien dans sa peau et dans ses murs. Les regards et les gestes en disent long.

 ” Pour moi le trail c’est : travail, respect et humilité.”

Les débuts en course à pied

Il est depuis longtemps une pointure de la discipline. Pourtant, cet ancien joueur de handball démarre la course à pied sur le tard, à l’âge de 28 ans en 2008. Presque sur un coup de tête, le 1er janvier, comme une bonne résolution. Beaucoup le font, mais combien abandonnent le 3 janvier ? Lui est immédiatement touché par le virus du trail-running.

Il se fait coacher par Michel Estanguet, un collègue avec qui il va courir ses premières courses. Beñat va vite s’attaquer à des courses plus renommées, comme le Vignemale en 2014 ou encore le Canigou, en 2015. Il va les gagner toutes les deux. Je ne parle même pas des courses locales, qu’il va remporter quasiment à chaque fois. J’ai d’ailleurs pris le départ de quelques courses avec lui. Quand je franchissais la ligne d’arrivée ; il était déjà douché, avait pris l’apéro, le repas, … et avait commencé sa digestion avec la sieste sur le canapé, les doigts de pieds en éventails. Ses victoires vont l’amener aux championnats du monde en 2016, avant que la “machine Marmissolle” ne s’enraye avec une blessure en 2017. Il devra passer par le CERS de Capbreton. Quoi de plus dur et douloureux qu’une blessure et ce coup d’arrêt ? Devoir aller en terrain hostile, dans le nord : Les Landes ! Bon ça c’est moi qui le dis, mais tout bon Basque qui se respecte ne peut aimer les Landais.

Je ne vais pas vous étaler ses états de services. Mais l’athlète va connaitre la consécration, avec une 3ème place, sur la mythique Diagonale de Fous 2021 (découvrir l’épreuve). C’est là que beaucoup ont découvert Beñat, qu’il est apparu au grand jour. Il a alors commencé à crouler sous les sollicitations, des marques et des interviews.

Beñat

De l’ombre à la lumière

LPT : Comment se fait-il que ce monstre du trail n’était pas connu ? J’ai déjà un début de réponse, il a un profil sur les réseaux sociaux mais totalement absent. Il a juste des comptes mais il ne publie rien. N’allez pas croire que le village Tardets est ravitaillé par les corbeaux et que l’antenne relais se trouve sur un pottok qui se déplace. Je vous assure ils ont l’électricité, téléphone et des restaurants.
Donc toi et les réseaux sociaux ce n’est vraiment pas une histoire d’amour ?

BM : Ho que non, et je suis d’accord avec toi, je sais que cela me porte préjudice. Aujourd’hui tout le monde se met en valeur sur les réseaux sociaux. Moi je suis loin de tout cela, la preuve c’est un ami qui gère mes posts. Devoir poser pour des photos avec les muscles saillants pour faire bien ; ce n’est pas moi. Je n’y connais absolument rien, je n’ai même pas d’ordinateur à la maison. Ce que je veux c’est courir, aller dans la nature, sentir les odeurs, voir des paysages et surtout ne pas rester enfermé. Maintenant que j’ai fait un résultat à la Réunion, les marques me contactent et me le reprochent souvent, voire tout le temps. Je vais faire un effort, cela ne va pas être simple, mais en 2022 je vais me rendre plus visible. Cela permettra de remercier ceux qui me soutiennent depuis le début. Ceux qui sont là pour moi.

L’organisation et la famille

LPT : Effectivement avec sa 3ème place, de nombreuses marques l’ont contacté pour lui proposer des contrats. Cela peut paraitre étonnant mais depuis qu’il court, Beñat n’avait ni sponsor ni contrat avec qui que ce soit. Il est tellement discret, pudique et humble qu’il n’a jamais démarché afin d’être aidé. Comment gères-tu les dépenses qui sont énormes ?

BM : Je n’aime pas demander de l’aide. C’est compliqué de demander de l’argent. Je me débrouille seul, comme je peux. Je fais, enfin on fait des sacrifices. Cendrine m’épaule et m’encourage. Elle aussi fait des sacrifices. On vit à deux donc c’est notre budget. On en profite pour prendre nos vacances, pendant les courses. Elle a toujours été présente, comme mon fils, sur mes courses sauf une fois afin de laisser sa place à ma mère. Être soutenu comme ça ; c’est extraordinaire. Mes proches, ma famille et mes amis sont toujours là pour m’aider, me conseiller et m’épauler. Je suis sacrément bien entouré. Mon kiné, mon ostéo, mon entraineur et j’en passe, sont tous mes amis. Je peux dire que c’est mon staff technique. Avec toutes les sollicitations des marques, j’ai tout entendu : pas assez visible sur les réseaux ce qui est le retour sur investissements pour elles, trop vieux … J’ai dû peser le pour et le contres, ne pas choisir au hasard. J’ai aussi dit, ce que j’attendais de la marque en retour.

Entraînement

LPT : J’entends tous les jours des coureurs dirent qu’ils n’arrivent pas à s’entrainer par manque de temps. Vous voulez connaitre l’emploi du temps Beñat ? Ce skyrunner s’entraine 30 h par semaine, mais contrairement à certains élites qui sont pros, vivent de leur notoriété ou de leurs sponsors, lui jusqu’à son contrat travaillait pour tout payer. Il est monteur dans une société d’aéronautique, située à Oloron. En plus de cela, il aide ses parents à la ferme dans les champs, mais aussi en s’occupant des vaches ou des brebis. Comment arrives-tu à tout concilier ?

BM : D’abord pour moi, il est normal d’aider mes parents. Ils sont tout pour moi. Ils m’ont apporté et m’apportent encore au quotidien. Comme je te l’ai dit ; la famille passe avant tout. Ils sont toujours là pour m’aider ; ils gardent Natan pour que je puisse aller m’entrainer. A la différence de certains coureurs je n’ai pas une équipe derrière moi. Enfin je n’avais pas, je n’ai pas un salaire qui tombe en courant. Je ne cours pas pour gagner de l’argent, par contre il me faut de l’argent pour courir. Comme tout le monde, je dois travailler. Je dois donc réussir à mener tout de front, mais je ne me plains pas du tout. On n’a rien sans rien. Cela demande beaucoup de sacrifices. Ma famille fait partie entière de mes décisions. D’ailleurs Je ne dis jamais « je » mais « on » quand je parle de course. Ils restent ma priorité, si demain Natan ou Cendrine ont des difficultés ou ne sont pas bien, j’arrête tout. Il me reste encore quelques années de trail devant moi. Je veux mettre toutes les chances de mon côté. Le fait d’avoir enfin un sponsor va me permettre de réduire mes heures au travail afin de mieux me préparer et récupérer. Mais quoiqu’il arrive pour moi cela sera toujours travail, respect et humilité !

Beñat

Sponsoring

LPT : Tu as donc eu une petite consécration, si je peux appeler cela ainsi, avec enfin une marque qui va t’aider.

BM : Oui et j’ai choisi ASICS, parmi toutes celles qui se sont présentées. C’est la marque qui me correspondait le plus. Cela va être un sacré atout pour l’année qui arrive, avec des courses un peu partout. Je les remercie pour cette confiance. Cela va me faire bizarre d’être accompagné. Je vais découvrir tout cela avec un premier stage à Ténérife en février.

Je veux bien le croire, quand on sait que Beñat use environ 16 paires de chaussures par an et qu’il transpire comme un kintoa.

Le Grand Raid de La Réunion

LPT : C’est justement à cause ou grâce à la Diagonale, que tout a démarré pour toi. De mémoire, les ultras n’étaient pourtant pas tes distances de prédilection, avant 2021. Mais pourquoi la Diagonale des Fous, alors ?

BM : Oui effectivement, j’ai couru mes premiers ultras en 2021, avec 2 courses de plus de 100 km avant la Diagonale. Pour cette inscription ce fût un peu fou, je vais essayer de te résumer. Je n’avais jamais pensé la faire. Quasiment à cette date, j’étais invité sur le trail de Valence avec trajet, logement tout compris. Trois semaines avant le départ du Grand Raid, je me suis dit et pourquoi pas ! J’en ai parlé à Cendrine, un soir, en mangeant. J’ai envoyé un mail à l’organisation, en me présentant, pas de réponse. Tout mon entourage, ma famille, mes amis, kiné, entraineurs m’ont déconseillé de le faire. En effet, je n’étais pas entrainé pour. Je n’avais jamais couru un trail au-delà de 112 km. Je le savais au fond de moi. Mais j’ai insisté auprès de l’organisation, ils m’ont dit oui 10 jours avant le départ. On est donc parti « à l’arrache » aussitôt. J’ai dû trouver un hébergement sur place. Les réunionnais sont des personnes extras. La personne qui nous a loué le logement, que je ne connaissais pas avant, a remué toute l’île pour que ses amis m’aident sur les ravitaillements et m’a donné des conseils sur la course. C’est devenu un ami. La fin, tu la connais. Je sais que j’aurais pu faire mieux, pas en termes de place, mais en termes de temps. Je sais mieux comment me gérer désormais, sur des trails aussi longs. Maintenant, je vais m’entrainer pour ces distances et revenir en 2022 pour faire mieux. Cette course est vraiment unique. Avec Zegama, ce sont pour moi les meilleures, mais celle-là particulièrement.

Vision du trail

LPT : Beñat, je sais que tu es quelqu’un d’entier de franc et direct. Quel regard portes-tu sur le trail actuel, la multiplication des courses, les marques … ?

BM : Le trail évolue de façon exponentielle. Il y en a pour tous les niveaux. C’est ce que j’aime. J’adore partager des sorties entre amis, participer à des courses et me surpasser. Malheureusement, la tendance veut que l’on fasse de plus en plus de courses élites. Cela me dérange. J’adore être sur les lignes des départs, avec tous les niveaux. Le trail est le seul sport au monde où tu peux te trouver à côté d’un débutant, d’un politicien, un ingénieur, un boucher, un étudiant, d’un élite, d’un passionné, d’un coureur du dimanche. On court tous avec un maillot, un short, une paire de chaussure. On est tous égaux. Aujourd’hui, certaines marques comme Salomon et Hoka veulent les réserver aux meilleurs ; créer « des ligues » … Cela me dérange. Je ne trouve pas cela normal. Tout cela pousse les coureurs à certaines dérives. Le jour où cela se passera comme ça, ce sera fini les dossards pour moi, terminé.

Dopage en trail

LPT : Quand tu parles de dérives, tu veux parler de dopage ? Mais cela existe vraiment dans le trail ? Tu y a déjà pensé ?

BM : Oui, je parle de dopage. Pour arriver en haut, je donne le meilleur de moi-même. Je ne triche pas ; je suis droit dans mes bottes. Je sais ce que je vaux et surtout ce que je ne veux pas faire pour arriver plus haut. Alors, je me donne les moyens. J’ai ma conscience. Je sais d’où je viens, ce que mes parents m’ont appris et inculqué. D’ailleurs, je fais partie d’un programme, de façon volontaire, qui peut me tester n’importe quand et n’importe où dans l’année. Par contre, je sais ce que j’ai vu de mes propres yeux. Je ne te donnerai pas les courses car je ne suis pas là pour porter préjudice à qui que ce soit. Mais oui, même en trail, il y a du dopage. Nous sommes tous humains avec nos limites, même bien entrainé quand tu cours avec quelqu’un à bout, épuisé … Que tu le vois prendre un truc et peu de temps après qui te double, avec une facilité déconcertante ; c’est louche non ? Une personne bien placée, qui fait des prélèvements sanguins, m’a confirmé cela. Certains coureurs sont dopés mais rien ne se passe. Je connais mon niveau et le travail que je fais pour en arriver là. Ce n’est pas normal de se faire doubler par quelqu’un de plus faible mais qui triche. Comme beaucoup je vois des choses, j’entends des choses et je veux lutter contre ça.

Note de fin

J’en sais un peu plus sur le bonhomme maintenant. Quand je vous dis, que je me suis plongé dans sa vie et qu’il m’a amené à la ferme de ses parents … Ça c’est de l’immersion. Sa maman Marie-Rose (Rosette pour les intimes) a insisté pour que je reste manger. J’ai résisté 20 secondes avec mon mental de xipiron. J’ai craqué. Les familles Basques savent recevoir, on mange bien chez nous. C’est quand je me suis installé à table avec Rosette, Édouard son papa et Natan, que je me suis demandé comment Beñat pouvait avoir une hygiène de vie irréprochable.

Le repas bien entendu, que des produits issus de leur ferme. Vous voulez le menu ? Apéro, entrée : boudin, pâté, jambon ; le plat : civet de sanglier avec frites et cèpes. Comme Rosette avait peur que je parte le ventre vide, elle avait également préparé du magret, suivi d’un fromage de brebis et du fameux gâteau basque. Le vin rouge et le café ont fait glissé le repas. C’est ce que l’on appelle donner son corps pour le P’tit Trailer. J’aurais bien fait une sieste après. J’ai pu alors me rendre compte en discutant, que cet athlète droit et fier, sait de qui tenir. Ses parents sont formidables et accueillants. Après tout, les chiens ne font pas des chats.

Les mots de Rosette

Quand j’ai demandé à sa mère, si elle était fière de son fils, elle m’a répondu :

« Oui je suis fière mais je ne lui dirais jamais. Pourquoi je serais plus fière de lui, que de mes autres enfants ? De plus j’ai peur quand il court. Il va toujours plus loin. J’ai peur pour sa santé. Donc si je lui dis que je suis fière, ça va le pousser à faire encore mieux, encore plus et je vais être encore plus inquiète. Mais oui je suis fière. »

Je me tourne vers son fils. Et toi Natan, tu es fier de ton père ? Vous auriez vu son regard, quand il lui a dit qu’il était toujours extrêmement fier, ça donnait des frissons. Vous l’avez compris, ce prodige du trail ne mange que très rarement avec ses parents. Il respecte une hygiène de vie irréprochable. Il est extrêmement strict avec lui-même et ne se laisse que très peu de répit, pour faire la fête. Ce jour-là en était un, il a bien mangé le bougre et s’est fait plaisir.

J’ai rencontré Beñat en décembre, mais on est régulièrement en contact depuis. Une chose est sûre, il va falloir compter sur lui, pour 2022. Une équipe, de meilleurs accompagnements, des entrainements adaptés, ses potes toujours présents. D’ailleurs, il portera également le maillot de la Sélection Basque Espagnole, sur plusieurs courses. Cela n’est-il pas une consécration et une fierté ?

Ligne d’arrivée

LPT : Merci à toi Beñat, pour ce moment. Est-ce que tu voudrais rajouter un dernier commentaire ?

BM : Oui, un grand merci à toi Thomas, pour m’avoir accordé cet entretien. J’ai passé un merveilleux moment à tes côtés ! je veux également remercier tous les membres de ma famille sans qui je ne serais rien. Tous mes amis : mon staff technique et médical, ainsi que toutes les personnes qui m’encouragent et me soutiennent. Merci au team ASICS de m’accorder sa confiance et à mon entreprise Safran Landing Systems de me libérer un peu, pour réaliser mon projet sportif. Merci du fond du cœur à vous tous. Il me reste quelques années de trail et je vais en profiter au maximum.

Encore une fois Beñat, comme en course, je vais finir derrière toi en terminant cet interview. Alors que toi, tu as fini et que tu es déjà passé par la douche. A mon tour de te remercier du fond du cœur de m’avoir accordé ton temps si précieux. Merci de m’avoir ouvert ton cœur et ta maison. Merci à Édouard, Rosette, Natan et Cendrine pour leur accueil et ce repas digne de nos familles Basques. Tu es un coureur qui sort de l’ordinaire. J’aime ta façon de penser, ton franc parler qui peut déplaire mais tu es sincère. Tu dis ce que tu penses, et tu fais ce que tu dis. Tu es quelqu’un de vrai avec de superbes valeurs. Ce fut pour moi une magnifique rencontre.

Milesker Beñat

Beñat

Pour lire nos ITW

À propos de Thomas De Peyrecave

Un commentaire

  1. Milesker Thomas. Nous sommes Basques et ne connaissions pas Beñat. Nous avons suivi tous les coureurs Basques sur lUTMB à Chamonix et c’est comme çà que nous l’avons connu! Nous étions postés dans un petit hameau entre le col de la voza et Saint Gervais et nous avions installé un grand ikurrîña à côté de nous. Quand Beñat est passé, il a envoyé une bise à l’ikurriña et là on s’est dit : il est vraiment des notres! On l’a revu pres de l’arrivée et mon mari a même pu l’aborder dans une rue de Chamonix en soirée après la course. Comme il nous a plu je suis allée faire des recherches sur lui sur internet et c’est comme ça que je suis tombée sur votre article. Maintenant on connait mieux Beñat et on l’apprecie encore davantage! Ongi segi Beñat, bide on!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *