Sur la ligne de départ
C’est avec un dernier entraînement, le dimanche précédent la course, que je me présente sur la ligne de départ de la Parisienne.
Il s’agit de la grande classique sur route, du mois de septembre, qui a lieu dans les rues de Paris et est réservée uniquement aux femmes.
C’est un peu inquiète que j’arrive dans le sas d’accueil des coureuses. En effet, je me demande si je ne vais pas avoir d’ampoule à mon pied, comme lorsque j’ai effectué les deux boucles de l’hippodrome de Longchamp, pour la dernière séance de ma préparation.
Quoi qu’il en soit, le départ est donné par vagues, je suis dans la deuxième. L’ambiance est festive en tout cas. Je suis même entourée de groupes et de personnes déguisés. Évidemment, le thème de cette année est le Far West.
Je fais des mouvements d’échauffements (squats et zumba au programme) au son d’un DJ, posté sur le dernier étage d’un bus, dont le toit est ouvert. Il donne alors la cadence à l’ensemble des coureuses qui exécutent les mouvements avec une synchronisation parfaite. La musique résonne ainsi sur le pont de l’Alma.
Le départ
9h30 ; c’est le départ des personnes à mobilité réduite. 10 h ; celui des élites. Elles boucleront le parcours en 23 min !
Le départ est imminent, mon pouls s’accélère. Je passe sous l’arche et m’apprête ensuite à attaquer la première montée, celle du Trocadéro. C’est alors l’embouteillage, dès le premier virage. Je suis même obligée de marcher sur presque 200 m. Cela m’embête un peu car je voulais sortir de ma zone de confort et réaliser un chrono pour mon plaisir personnel.
La course
La course commence vraiment sur les quais à partir du Palais de Tokyo. Je m’installe à mon allure : 6 min 20 du kilomètre. Le temps est clément et il fait même chaud. J’apprécie le parcours : le Grand Palais, le bas de l’avenue des Champs-Elysées, la place de la Concorde, le pont Alexandre III … Cependant, là où je « m’éclate » le plus, c’est devant les multiples animations et groupes musicaux que l’organisation propose. Je tape dans les mains des musiciens et exécute quelques pas de danse. Le ravitaillement au 4ème kilomètre me donne l’occasion de prendre un verre d’eau à la volée. Il y a des bananes, mais ce n’est pas la peine, il ne reste que trois kilomètres. Je passe l’arche du cinquième et suis un peu dans le dur, mais ça va tenir.
100 mètres plus loin, une descente légère dans un tunnel et là surprise ; une discothèque éphémère distille de la musique techno. Je passe la sortie du tunnel qui monte sans même m’en apercevoir. L’orteil me chauffe un peu … le Champ de Mars, un virage et j’aperçois l’arche d’arrivée.
L’arrivée
A 200 m je pique un sprint et termine en 47 min : temps officiel. Ma montre m’indique 45 min. Je suis satisfaite. Le temps de prendre de l’eau au ravitaillement, de récupérer la médaille, je prends ensuite quelques clichés sur le champ de Mars. Direction le village pour une séance de streching animée par une coach … Je rentre en métro pas mécontente d’avoir réalisé mon objectif chronométrique.
Toutes les conditions étaient réunies pour faire de cette course un évènement majeur du running à Paris.
Article by Frederique Trawicki