Altra Mont Blanc – Le Test

Confort et dynamisme pour les trails longs

La marque américaine Altra, connue pour son “balanced cushioning” (on parlait avant de “zéro drop”) et sa “toe box” (litéralement “boîte à orteils”), enrichit sa gamme de trail running avec la Mont Blanc. Il s’agit là, d’une chaussure taillée pour les terrains techniques, plus adaptée pour les coureurs expérimentés …

L’essentiel

• Semelle intermédiaire : Altra EGO™ MAX
• Semelle extérieure : Technologie Vibram™ LiteBase
• Tige : Ultra-légère, hyper-aérée
• Coloris proposés : corail/noir ou bleu/rouge
• Hauteur d’amorti : 30 mm
• Poids : 336 g en taille 46
• Prix : 180 €
  

En détail

Mousse

Altra équipe la Mont Blanc, avec une semelle intermédiaire en Altra Ego Max, comme sur son autre modèle trail la Timp 4 (découvrir le test ici) et ses versions route Paradigm 6, Torin, … Cette mousse est censée délivrer un très bon rebond aux chaussures de la marque, donc rendre la Mont Blanc plus dynamique.

Vibram

La chaussure comporte aussi comme sur son autre produit phare (l’Olympus) une semelle Vibram. C’est la version Vibram LiteBase que possède la Mont Blanc ; moins accrocheuse que la Vibram Megagrip qui équipe la famille Olympus. L’association avec le fabriquant de semelles italien, célèbre pour les Five Fingers (chaussures minimalistes), procure à la Mont Blanc accroche et adhérence, même sur les terrains les plus instables.

Mesh et chaussant

Côté confort, Altra propose un mesh léger et très aéré. En outre, deux bandes élastiques très larges et fines maintiennent la languette, pour plus de confort. Des lacets fins permettent d’ajuster le serrage. La “toe box” offre un profil (ou footshape) standard, sachant que l’entreprise propose trois largeurs différentes suivant les modèles.

Pas d’inquiétude le pied a toujours de la place ; ce qui évite la compression des orteils. Le traileur est ainsi paré pour les aventures les plus techniques et les plus longues. Altra nous gâte aussi en offrant un amorti élevé (un peu moins que l’Olympus 7 : hauteur d’amorti 33 mm contre 30 mm).

Sur le terrain

Testée sur les pentes ultra-accidentés de l’Ut4M, du côté du massif Belledonne et dans les Monts du Jura lors de la CMM, la Mont Blanc a fait ses preuves.

Le grip de la semelle extérieure

Rien ne lui résiste, ni les racines ni les pierriers. L’accroche reste toujours excellente ; c’est un gage de  qualité chez Vibram. Il fallait s’y attendre, quand on équipe un modèle avec des semelles extérieures aussi performantes. Seulement, tout cela a un coût … Même sur les pentes glissantes du Mont d’Or, en terre jurassienne, la chaussure permet de s’accrocher encore. Aucun problème sur les racines ou les rochers humides …

Amorti

Pour ce qui est de la hauteur de la semelle ; c’est un des plus conséquent de la marque avec 30 mm de « coussin ». Couplé avec la mousse Ego Max, le tout donne un modèle très dynamique, taillé pour la performance et la vitesse. Tous les coureurs y trouveront leur compte mais plus encore les traileurs expérimentés. Ils en tireront le maximum, j’en suis sûr. La Mont Blanc permet alors les relances dans les descentes, montées, ou sentiers monotrace. La course devient plus fluide.

Confort

Il ne faut cependant pas oublier, ce qui a fait l’ADN de la marque : la “toe box“. Les orteils sont suffisamment espacés lors de la course et des prises d’appuis, si bien que cela ne génère aucun frottement. C’est un point essentiel à prendre en considération, lorsque l’on s’élance sur un trail de plus de 80 km.

Équipée en plus d’un mesh ultra aéré et léger, on parvient presque à oublier qu’on la porte. Cela permet de diminuer la fatigue, lorsqu’elle se fait sentir et rend ainsi la course plus agréable. Le tissu est résistant et ne craint pas les cailloux et autres débris. Un petit bémol sur le pare-pierre inexistant ; mais quelle est son utilité lorsqu’on vole au dessus de la roche ?

Ligne d’arrivée

La Mont Blanc constitue sans doute l’équivalent trail de la Vanish Carbon, les plaques en moins. Altra a conçues ces modèles pour la vitesse, aussi bien en trail que sur route. Le design est racé. Avec la Mont Blanc, plus de crainte d’aborder les sentiers techniques. Légèreté, dynamisme et confort sont les maîtres-mots de cette chaussure. C’est même une des plus légères du marché dans sa catégorie. On court alors plus en confiance mais il faut rester vigilant.

Altra a même sorti cette année, la version Boa du modèle, testée sur l’UTMB 2022 par les ambassadeurs de la marque. Elle comporte toutes les caractéristiques de la Mont Blanc, avec un système de serrage à deux molettes, breveté par l’entreprise Boa. Le laçage est donc plus précis. En contrepartie, la version est un peu plus lourde, avec un mesh moins aéré.

Pour le côté pratique, il faudra cependant y mettre le prix ; 220 euros tout de même.

Les coureurs désirant une chaussure, plus stable et néanmoins plus confortable voire plus moelleuse sur les longues distances, peuvent toujours se tourner vers la grande sœur de la gamme : l’Olympus 7 (lire notre test ici).

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